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J'ai 48 ans lors de l'écriture de ces lignes. Et le quarantième anniversaire de mon premier contact avec un clavier d'ordinateur approche à grands pas. En clair et décodé, je suis tombé dans la marmite de l'informatique quand j'étais petit. Un vrai babasseur. Un pondeur de code. Un parfait cinglé selon la plupart de mes contemporains.
J'ai vu et vécu tellement de révolutions dans ce monde technologique au cours de ma courte vie qu'il serait probablement fastidieux de les lister toutes. Ou peut-être pas... En fait, je commence à rédiger ces lignes à cause de Laurent Chemla, dont les restées fameuses « Confessions d'un voleur » m'ont donné envie de démarrer ces confessions de geek. Partageant cette idée sur twitter, plusieurs personnes m'ont encouragé dans ce projet même si je n'ai aucun espoir d'égaler la qualité rédactionnelle et l'humour de Laurent.
Et donc me voilà, démarrant la rédaction d'un livre électronique à mes heures perdues.
Comme je suis un geek bien geekesque, j'écris ces lignes sur mon propre logiciel, BlueGriffon EPUB Edition, le seul outil d'édition WYSIWYG multi-plateformes créant, éditant et sauvegardant nativement des livres électroniques EPUB2 et EPUB3 en conformité parfaite aux standards. J'y reviendrai plus tard, mais être capable d'utiliser son propre logiciel est une des perles de ce métier.
Le mathématicien peut trouver de la beauté dans une démonstration, de la joie dans le déroulement du fil intellectuel qui va conduire à la solution. Il peut souvent voir, au milieu du champ des possibles, l'ébauche de la méthode menant à la confirmation de son hypothèse ou encore les divers éléments dont il va devoir se servir pour arriver à ses fins. Et cela le remplit de bonheur, en général à la consternation de ses amis non mathématiciens qui ne voient rien de bien intéressant dans des tableaux de signes abscons tracés à la craie ou remplissant un article scientifique. Lui-même est incapable de vous expliquer comment il voit ; mais il voit, et il en jouit.
L'informaticien n'est pas différent. En tout cas le codeur n'est pas différent. C'est le code qui le propulse, qui le tient concentré seul devant son écran à des heures indécentes sans même se rendre compte qu'il a raté l'heure du repas. C'est l'écriture d'un code compliqué, faisant exactement ce qu'il souhaitait, proprement écrit et reconnu comme tel par ses pairs, qui le réjouit. Le codeur, dont le regret est souvent de ne rien produire de tangible (au sens propre du terme) est un extra-terrestre heureux de l'être.
Je suis un extra-terrestre heureux de l'être, depuis bientôt quatre décennies, et je vais tenter de vous expliquer pourquoi, comment et avec qui dans ce qui suit.
Bonne lecture !