Chapitre 5

Fan också...

Nous sommes donc en Août 1989 et je rentre directement en seconde année à l'ENST, comme « École d'Application » de l'X. Via le réseau polytechnicien, j'ai trouvé un studio de 36 m² à une minute à pied de l'ENST, un rez-de-chaussée vachement sympa au 19 rue de la Butte-aux-Cailles. Mon premier appartement... Olivier, Patrice et moi partons dans ma vénérable Ford Escort bleue chez Ikea, sous un soleil de plomb qui fait fondre le bitume dans Paris, acheter mes premiers meubles.

L'année scolaire démarre comme une blague. La charge de travail n'a vraiment rien à voir avec celle de l'X et nombreux, très nombreux, trop nombreux sont ceux qui avalent le cours la veille au soir du contrôle pour l'oublier définitivement dès le lendemain. Les cours eux-mêmes sont étonnants, et je suis obligé de me farcir de la Théorie du Signal parfaitement insupportable pour accéder aux cours d'Informatique. Je reste, tant d'années après, profondément étonné par cette Grande École qui n'avait pas encore mesuré le virage du Software ou des usages mobiles. À peine deux ans plus tard, France Télécom lancera le Bi-Bop et l'ENST était à mille lieux de préparer ses élèves à cette inéluctable révolution. Notre formation était ancienne, académique, décorrélée des besoins industriels. Côté Informatique, le moins que l'on puisse dire est que je restais sur ma faim. Mes enseignants étaient mauvais, voire très mauvais pédagogues. Le cours sur les compilateurs n'était pas du tout au niveau d'une formation supérieure en la matière, et arrivait à peine à la rognure de l'ongle du petit orteil d'une formation type Stanford, MIT, Berkeley, UCSD ou n'importe quelle Université US.

Côté Ingénierie du Logiciel, tout le groupe ayant choisi ce thème se retrouve à la conception d'un projet en Ada (si, je vous assure, en Ada...) absolument sans aucun intérêt, ni dans les techniques, ni dans les méthodes. Pire, les rôles les plus stupides sont distribués et je me retrouve, moi le codeur, responsable... de la qualité alors que des gens qui n'ont aucune vocation d'informaticien se retrouvent à coder. Christophe, si tu lis ces lignes, je te présente mes plus plates excuses a posteriori ; tu étais le pseudo-chef de projet de ce machin, et je n'ai pas foutu une rame tellement j'ai trouvé cela sans intérêt aucun... Ce projet et son organisation, voulue par notre enseignante dont j'ai un souvenir plus qu'amer, n'avaient rien à voir avec mon futur métier ; je n'ai jamais, pas une seule fois de ma carrière, travaillé comme cela. Tout le problème de la formation française en Informatique de l'époque venait de là.

Les babasses disponibles à l'ENST étaient de trois types : des PC d'une faiblesse affligeante en comparaison des Macs que l'on avait à l'X, un Vax sous VMS qui me rappelait sous certains aspects l'IBM 1130 du Palais de la Découverte, et surtout une salle de Sun Sparc (des SparcStations 1 puis 2 si mes souvenirs sont bons) sous SunOS dont je vais rapidement faire ma résidence permanente. Les PC surtout me faisaient pleurer, la rédaction d'un document sous une version ancienne et non-Wysiwyg de Word étant un retour à la Préhistoire après deux années de Macintosh... Je ne parle même pas de la programmation sur ces PC, c'en était déprimant tellement c'était pauvrissime et peu valorisant.

Sun SparcStation 2
Sun SparcStation 2
(Crédits photo: PC Museum)

Les Sparc tournaient sous Unix et X Window, une sensation de puissance et de modernité. La souris de ces machines était aussi pour l'époque d'une très grande précision car strictement optique et non mécanique. Pas de boule peu fiable et qui s'encrassait, mais il fallait utiliser un support de souris spécial rigide et la souris comptait en fait optiquement les lignes métalliques insérées en maillage dans ce tapis, ce que l'on voit bien dans la photo ci-dessous :

Souris de Sun SparcStation 2
Souris de Sun SparcStation 2
(Crédits photo: PC Museum)

En fait, l'ENST ne m'a été utile ou intéressante que pour quatre choses : j'y ai découvert le Droit Constitutionnel avec un enseignant remarquable, je m'y suis vraiment bien marré, j'y ai rencontré Philippe Dax qui a chapauté mon projet de fin d'études et j'ai fait mon stage de dernière année en Suède...

Le Droit Constit était vraiment épatant. En y repensant, j'y ai trouvé, déjà, des choses très similaires à ce qui me plaît dans les Standards du Web : les documents doivent être clairs, autoportants, chaque mot doit être défini, chaque ambiguïté doit être mesurée et/ou supprimée, etc. Pour la première fois, une matière strictement non scientifique m'attire franchement, et j'ai envisagé un changement radical de filière à ce moment-là pour ne garder l'Informatique que comme hobby.

Côté ambiance, je l'ai dit plus haut, je me suis bien marré et très franchement, je crois que j'ai bien fait vu que c'était mes deux dernières années d'études avant la plongée dans le monde professionnel.

En milieu de première année, tout le monde commence à chercher un stage pour le début de la seconde année et je suis alors intéressé par la Connection Machine CM-2, un bécane massivement parallèle à n microprocesseurs avec n très grand...

Connection Machine CM-2
Connection CM-2
(© Thinking Machines Corporation, 1987. Photo: Steve Grohe.)

Comme le nombre de CM-2 accessibles à un étudiant dans un organisme académique est à cette époque particulièrement limité en Europe, je m'oriente vers soit l'Université de Tenerife aux Canaries, soit la Kungliga Tekniska Högskolan (KTH, Institut Royal de Technologie, prononcé ko-té-ho) à Stockholm en Suède... Voyons, je connais déjà les Canaries et je parle déjà couramment espagnol alors que je ne connais rien des pays scandinaves et évidemment rien de leurs langues. Ce sera donc KTH et la Suède et après quelques échanges avec Lars-Erik T., le responsable du département Telekommunikation och Dator- Vetenskap (TDS), je reçois une belle lettre à en-tête m'invitant à KTH entre le 1er septembre 1990 et fin janvier 1991 comme gäst forskare, chercheur invité. Remi M., qui fera aussi son stage à Stockhom, et moi commençons alors à préparer notre voyage, en voiture, entre Paris et Stockholm. J'achète aussi une méthode Assimil, mon premier contact avec la langue suédoise qui me semble alors assez complexe, une sérieuse erreur de jugement.

Unilog, avec qui j'avais mon précontrat et qui pourtant n'avait jamais mentionné quelque contrainte potentielle que ce soit sur mes choix estudiantins, a râlé un peu mais très franchement, je n'en ai eu cure et j'ai même trouvé leur intrusion dans mon cursus à la limite du tolérable. Je leur avais déjà donné plusieurs années garanties de mon temps professionnel après la fin de mes études et notre deal n'avait jamais inclus plus que cela. Le gars qui m'avait embauché, Gérard G. patron de la Division Industrie, a alors commencé à ne pas me plaire du tout... Ce n'était qu'un début, malheureusement.

Mais c'est surtout la rencontre avec Philippe Dax qui va changer la donne, pour le meilleur... Philippe, que je considère comme un gourou et un mentor exceptionnel et que je salue bien bas s'il lit ces lignes (ce qui ne m'étonnerait pas...), était l'ingénieur système de Télécom Paris. Il hantait un bureau juste à côté de la salle des Sparcs pré-citée. Ses conseils étaient précieux, son aide toujours pointue et utile, son caractère bien trempé, son attente de quelques secondes à bien relire ce qu'il avait tapé avant un retour-chariot dans un terminal sous le compte root une permanence absolue.

Début 1990, Philippe me demande de modifier le démon fingerd de SunOS pour être capable de lui faire répondre à distance d'autres informations que les données de compte d'un utilisateur et il envisage même d'implémenter ça en multicast, son dada de l'époque. Je répète pour ceux qui n'auraient pas suivi : début 1990, serveur d'informations, données indéterminées. Oui, nous n'étions déjà pas loin du Web, sans le savoir...

En fin des vacances d'été, Rémi et moi chargeons enfin ma voiture et partons pour Stockholm, via Bruxelles, Amsterdam, Oldenburg, Billund pour LegoLand, Odense, Svendborg, Copenhague, Hälsingborg et Vadstena. Dans chaque camping, dans chaque lieu nouveau, nous ferons des rencontres assez incroyables et souvent enrichissantes. Nous arrivons à KTH à Stockholm le 30 Août 1990, sous un soleil magnifique.

Trajet entre Paris et Stockholm
Trajet entre Paris et Stockholm

Après avoir pris livraison de nos chambres estudiantines auprès d'une très charmante jeune femme pieds nus dans son bureau (nous apprendrons vite à quel point c'est courant en Suède), nous partons nous balader en ville, prenant pour la première fois le Tunnelbanan (métro) pour nous rendre du côté de Sergels Torg, en plein centre. Plusieurs choses me marqueront ce jour-là... Tout d'abord, le guichetier de notre station de métro parlait un anglais parfait, nous collant une honte énorme vu notre baragouin péniblement anglophone. Ensuite, le réparateur d'un des deux escalators était une superbe jeune femme blonde de notre âge, les métiers manuels n'étant pas, en Suède, dévalorisés comme en France. Dans le second escalator, une frêle maman soutenait avec difficulté un énorme landau et Rémi et moi avons évidemment proposé immédiatement notre aide, à l'étonnement ravi de la maman en question. Personne ne faisait cela en Suède ou presque à l'époque, pays d'individualisme forcené et on nous lâchera quelques secondes plus tard une porte de sortie en plein visage. Après notre arrivée au centre-ville et quelques achats alimentaires pour le dîner du soir (à des prix totalement délirants qui jetteront une grosse ombre sur nos moyens financiers pour les six mois à venir), nous avons pris les deux plus chères bières de notre vie au System Bolaget. En Suède, la vente d'alcool est un monopole d'État, horriblement taxé... De retour à notre résidence, nous flânons sur la pelouse au soleil avec nos bières, discutant longuement de notre périple entre Paris et Stockholm, et de la ville que nous venons d'entrapercevoir. Håkan, un des autres résidents de notre bâtiment qui ne vivait que comme fan absolu de Madonna, nous dira à ce moment-là « mais il n'est que 16h, vous vous bourrez déjà la gueule ? ». Nous eûmes toutes les peines du monde à lui faire comprendre que, non, nous buvions seulement UNE bière et nous allions probablement mettre quarante-cinq minutes à le faire en papotant tranquillement. Ce fut un grand moment de solitude nordique, le premier d'une longue série...

Le samedi 1er Septembre, nous rencontrons par hasard un francophone dans l'escalier de notre résidence. Il s'appelle Abdellatif K., il est marocain, nettement plus âgé que nous, il est diplômé de l'Université de Vincennes en France et continue des études à Stockholm. Il les paye en étant chauffeur de bus le soir et il deviendra vite mon meilleur copain sur place et même longtemps après. Quelques heures plus tard, Abdel nous emmènera prendre un verre à la faveur du samedi soir, puis retrouver des amis dans une boîte de nuit finlandaise de la ville. Et quel choc ! Dès 22 heures, le nombre de gens bourrés dans les rues est tout simplement incroyable. Hommes, femmes, jeunes, vieux, il n'est pas rare de voir des gens traîner dans le caniveau et la plupart des lampadaires de la très longue avenue Sveavägen sont occupés par des pochetrons incapables de tenir debout, souvent en train de vomir. À la fermeture de la boîte finlandaise vers 2h du matin, 50% des gens sont totalement torchés, les autres 50% conduisant pour leurs amis, deux personnes sont en train de dormir dans le caniveau juste devant la sortie de la boîte et le spectacle à trois mètres de là est encore pire.

Le lundi, j'arrive enfin au Département TDS de KTH et je sens très vite un gros pépin. On m'a certes donné un bureau, avec un SunSparc dessus, que je partage avec un estonien nommé Boris B., mais je n'arrive pas à voir mon directeur de stage et on ne m'a donné aucun projet. À force de demander, Jesper O., un chercheur suédois, passe me voir au bout d'une grosse semaine et m'explique que TDS n'est pas habitué à recevoir des stagiaires et qu'ils ne savent pas comment me gérer. J'apprends alors que si Télécom Paris a bien envoyé une lettre de demande me concernant, ils n'ont absolument pas détaillé la demande ! J'explique alors comment les cursus français voient les stages et il consent à me donner des idées de réalisation sur la Connection Machine CM-2a. Du très léger, clairement sans aucun besoin particulier derrière. Je ne le reverrai plus des six mois passés en Suède...

Je passe donc mes journées à pratiquer SunOS, Unix, le C, la CM-2a et ses langages et APIs, à utiliser le mail et talk pour discuter avec mes camarades de promo dispersés dans le monde entier. Et je me mets sérieusement à potasser ma méthode Assimil, me rendant compte que la langue suédoise est plus que facile à apprendre pour peu que l'on investisse un peu sérieusement sur la prononciation. De plus, le Centre Culturel en centre ville dispose d'une revue hebdomadaire, På Lätt Svenska, faite exprès pour les nouveaux arrivés en Suède désireux de se familiariser avec la langue. Elle est tellement bien faite que je progresse à grande vitesse même si j'apprends seul. Le dernier jour de mon séjour en Suède, le 27 janvier 1991, je réussirai enfin à parler en suédois dans une conversation courante, être compris de mon interlocuteur et comprendre sa réponse. Jusqu'alors, je souffrais du gros problème qu'ont tous les étrangers en Suède : les Suédois basculent immédiatement en anglais s'ils entendent/voient que vous êtes étranger... Une horreur pour l'apprentissage !

Je rencontre via une connaissance marocaine un petit bout de nana que j'aide à faire ses dissertations françaises et qui deviendra bien plus tard et loin de Stockholm mon épouse et la mère de mes fils, mais c'est une autre histoire.

Si j'ai appris la langue et trouve le pays superbe, il reste que j'ai énormément souffert dans cette Suède qui était encore complètement repliée sur elle-même, cinq ans avant son entrée dans l'Union Européenne. Tout y était cher, compliqué - je ne parle même pas de l'hiver 1990-1991 qui fut exceptionnellement froid là-bas - et les Stockholmois étaient difficiles, voire atrocement difficiles à rencontrer. Toujours cet individualisme forcené qui amenait la majorité des habitants de la capitale à rêver uniquement de passer son temps libre dans une villa isolée d'une île de l'archipel de Stockholm avec un barbecue, un chien et une télévision satellitaire...  Stockholm a beaucoup changé après 1995, fort heureusement. Je pourrai continuer comme cela pendant des heures sur ces six mois en Suède mais ce n'est pas le sujet de cet ouvrage. Pour les intéressés, je recommande la lecture de ces messages, rédigés en 1995 et publiés sur Usenet.

Je quitte la Suède fin janvier 1991, après un hiver éprouvant, une Guerre du Golfe vécue à distance et un stage sans intérêt. Je ne manque cependant pas de ramener un souvenir pour le moins particulier de là-bas : la veille de mon retour, je suis invité à une soirée d'au-revoir pendant laquelle je sors avec une jolie suédoise qui m'apprend qu'elle a fait il y a peu une varicelle, terminée. Deux semaines plus tard, en visite vespérale chez mon copain Olivier à Versailles, j'aurai une montée de fièvre phénoménale qui m'imposera d'attendre un long moment avant d'être en état de conduire sur le chemin du retour vers Paris. Le lendemain matin, alors que je ne me suis pas encore regardé dans un miroir, je foutrai une trouille bleue à une petite fille à la boulangerie juste à côté de chez moi. Varicelle évidemment, avec des belles bulles sur tout le visage... Le meilleur viendra de mon toubib de père qui me racontera peu de temps après que les journaux médicaux annonçaient une flambée épidémique d'une varicelle exceptionnellement virulente sur un trajet entre l'Europe du Nord et le Sud de l'Europe... Voyons, voyons. L'article mentionnait Malmö, Trelleborg, Travemünde, Liège, Paris. Exactement mon trajet du retour, mes différents arrêts, et pile dans les temps côté incubation. Oooops.

Dès mon retour à Télécom Paris, le Projet de Fin d'Études démarre et Philippe Dax, toujours lui, me demande de créer sous SunOS/X Window une application de courrier électronique implémentant les X-Faces. Je replonge donc avec bonheur dans l'Athena Widget Set, puis Motif pour coder mon application. Mais la connaissance des langages et des interfaces ne suffit plus, et pour la première fois je dois m'immerger profondément dans les Standards de l'Internet, en particulier les RFC 821 et 822 qui spécifient les protocoles du courrier électronique. En fin d'année scolaire, mon projet est fini et Philippe lui a trouvé un nom qui me plait beaucoup : MEUF, Mail Extended Using Faces... MEUF aura une longue vie, et me permettra des développement étonnants, nous y reviendrons un peu plus tard.

MEUF, vers 1994
MEUF, vers 1995

Mais je dois mentionner un détail important, comme d'habitude : l'ingénieur système de mon département à KTH, Luis B. que je retrouverai bien plus tard comme tant d'autres au W3C, m'a permis de bénéficier d'une commande groupée et je suis revenu à Paris avec un exemplaire de Minix pour Atari ST, l'implémentation Unix de Tanenbaum. Je m'éclate comme un fou avec, et je reste donc un Unixien convaincu, que la mauvaise qualité de Windows n'impressionne pas du tout.

En cours d'année, je succombe à un vieux rêve et je m'inscris dans une école de conduite pour passer le permis moto. L'examen fin juin, sur une vénérable 500cm³, sera mémorable : si je réussis la conduite à merveille dès mes premières secondes sur l'autoroute A13 (« bon, lui, il sait conduire, ça se voit, allez hop ! »), la chaleur écrasante qui règne pendant mon passage de l'épreuve de « plateau » m'impose de ne pas baisser la visière du casque. Alors que je suis en train d'aborder les dernières secondes de l'épreuve et le freinage d'urgence final, je prends une abeille dans l’œil droit et mon freinage se finit dans l'herbe, casque éjecté manu militari car l'abeille était restée dans le casque... Au vu de la couleur de mon œil, rouge vif, l'examinateur sera cool et m'autorisera à repasser vingt minutes plus tard, après lavage consciencieux de mon œil à l'Évian par les moniteurs de ma moto-école... En fin de journée, j'ai en poche le certificat m'autorisant enfin à conduire une moto seul mais la leçon a été bien retenue : soit la visière est fermée, soit des lunettes de protection sont obligatoires.

Fin Août, je suis diplômé et il est temps de faire un petit bilan car mes études sont enfin terminées, huit longues années après mon Bac C. Je suis désormais suédophone, je reste un babasseur fou, je suis devenu motard mais je n'ai pas encore de moto, j'ai un précontrat avec Unilog où je dois faire mon entrée dans quelques jours, et je suis toujours célibataire. Ma vie professionnelle démarre enfin, et cela sera donc pour le prochain chapitre.